L’héroïne

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L’héroïne est un opiacé puissant, obtenu par synthèse à partir de la morphine, extraite du pavot. La morphine est le médicament le plus actif contre la douleur. Il arrive que ce médicament soit détourné, avec les mêmes dangers que ceux de l’héroïne.

L’héroïne se présente sous la forme d’une poudre ou de granulés à écraser. Longtemps injectée par voie intraveineuse, l’héroïne peut être aussi prisée (sniffée) ou fumée. En France, les pratiques d’injection sont stables depuis les années 1990.
L’héroïne provoque très rapidement un apaisement, une euphorie et une sensation d’extase. Cet effet immédiat de plaisir intense est suivi d’une sensation de somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertiges et d’un ralentissement du rythme cardiaque. L’héroïne agit ponctuellement comme anxiolytique puissant et comme antidépresseur.

Quand l’usage se répète, la tolérance au produit s’installe et le plaisir intense des premières consommations diminue. En quelques semaines, le consommateur ressent le besoin d’augmenter la quantité et la fréquence des prises. La vie quotidienne tourne autour de la consommation du produit.
La dépendance s’installe rapidement dans la majorité des cas. L’héroïnomane oscille alors entre des états de soulagement euphoriques (lorsqu’il est sous l’effet de l’héroïne) et des états de manque qui provoquent anxiété et agitation. La dépendance à l’héroïne entraîne presque toujours des risques importants de marginalisation sociale.
Des troubles apparaissent très vite, dont l’anorexie et l’insomnie.

Quel que soit le mode de prise (cigarette, sniff, injection), la consommation d’héroïne peut favoriser les rapports sexuels non protégés, et donc les risques de transmission du VIH/sida, de l’hépatite B et d’autres infections sexuellement transmissibles, comme la syphilis.
D’autre part, la pratique de l’injection expose à des infections locales (abcès) lorsqu’une bonne hygiène n’est pas respectée.
Surtout, le partage ou la réutilisation de la seringue et la mise en commun du petit matériel d’injection (coton, tampon d’alcool, eau stérile) exposent à un risque élevé d’être contaminé par le virus du sida (VIH) et/ou de l’hépatite C.

C’est pour enrayer le phénomène de contamination qu’a été mise en place à partir de 1987 une politique de réduction des risques.
La surdose (ou overdose) à l’héroïne provoque une dépression respiratoire souvent mortelle. Généralement provoquée par une consommation importante de produit, elle peut aussi survenir avec des doses relativement faibles, notamment lors d’une reprise de consommation après une période d’abstinence. C’est le cas par exemple lors de la sortie de prison. C’est un moment délicat pour la personne sortant de prison qui en cas de reprise du produit consommé avant l’entrée en détention prend un risque majeur de surdosage quelque soit la quantité consommée. L’abstinence pendant son incarcération déshabitue son organisme de cette consommation.

La prise d’héroïne peut entrainer une dépression respiratoire et une perte de conscience. Dans ce cas, il faut tenir éveillée la personne encore consciente (ouvrir les fenêtres, lui donner des claques) en attendant les secours (le 112, le 15 ou le 18). En cas d’inconscience, pratiquer les gestes de secourisme (position latérale de sécurité, réanimation cardio-pulmonaire éventuellement

L’objectif de la prise en charge est l’arrêt de la consommation et de la prise compulsive d’opiacés. Cette prise en charge s’inscrit dans la durée et prend en compte les aspects médicaux, psychologiques et sociaux.

Le traitement médical peut prendre la forme :

• soit directement d’un sevrage. Celui-ci est réalisé en hospitalisation ou à domicile, avec une supervision médicale pour soigner les symptômes physiques et psychologiques de manque ressentis pendant le sevrage. Un séjour en post-cure de plusieurs mois peut être proposé à certaines personnes dans les CSAPA avec hébergement.
• soit d’une prescription de traitement de substitution. Celui-ci consiste à remplacer la consommation d’héroïne par la prise par voie orale de médicaments opiacés : méthadone ou buprénorphine haut dosage (Subutex®, buprénorphine Arrow et buprénorphineMylan). Le traitement de substitution peut également être donné en première intention comme aide au sevrage, Mais il est le plus fréquemment prescrit comme traitement de maintenance et peut alors durer plusieurs mois ou plusieurs années. Certaines personnes n’arrêteront jamais de prendre un traitement de substitution, l’équipe médicale mettra alors en place un « traitement de maintenance ». Ce n’est pas en soi un signe d’échec, le patient sera alors suivi dans la durée tel un patient diabétique pour lequel l’insuline est indispensable à sa santé.
Les traitements de la dépendance (sevrage et/ou traitements de substitution) sont également assurés en prison.

Les règles de transport en matière de traitement de substitution varient d’un pays à l’autre. Vous trouverez les informations nécessaires sur les sites ou documents suivants :

Sur le site du Ministère des affaires étrangères dans la rubrique « Conseils aux voyageurs », n’hésitez pas à naviguer sur tous les onglets.

Vous pouvez aussi consulter la fiche rédigée par l’AFSSAPS sur le transport personnel de médicaments stupéfiants dans le cadre d’un traitement médical.

Des informations également sur le site de l’OEDT (le site est en langue anglaise, cliquez sur le pays qui vous intéresse).